COP27: Bouden n'a pas commis de geste répréhensible
Ibrahim Rezgui, secrétaire général du Syndicat du corps diplomatique, a indiqué, dans Midi Show de ce mardi 8 novembre 2022, que l’échange que la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a eu avec le président israélien, Isaac Herzog, lors du Sommet COP27 au Caire, ne peut être considéré comme une normalisation.
Il a ajouté que la normalisation entre deux pays signifie une reconnaissance mutuelle et des relations diplomatiques et commerciales. "Ce qu’a fait Najla Bouden n’est pas une première, parce que le ministre de la Défense, Imed Memmich, a serré la main d’un émissaire israélien, lors d’un événement de l’OTAN à Berlin", a-t-il dit.
33 postes de diplomates inoccupés
Sur un autre plan, Ibrahim Rezgui a déclaré que le corps diplomatique accomplit parfaitement son rôle, malgré les difficultés et les nombreux postes vacants au sein de différentes représentations tunisiennes à l’étranger.
Il a souligné que 33 postes de diplomates sont inoccupés dans divers consulats et ambassades dans le monde et que cela a eu des incidences sur le fonctionnement de la diplomatie tunisienne. "On a abordé ce sujet, en mai 2021, avec le président de la République, Kais Saïed, mais depuis, ce dossier n’a connu aucune évolution", a-t-il dit.
L’invité de Midi Show a, par ailleurs, indiqué que la "structure diplomatique" a besoin de réformes et que l’autorité de tutelle n'essaie pas de satisfaire les revendications du Syndicat. "Le ministre des Affaires étrangères refuse de nous rencontrer (…) Le dernier contact avec lui remonte au 30 décembre 2020…", a-t-il précisé.
Ibrahim Rezgui a enfin déclaré que le corps diplomatique soutient les dispositions du 25 juillet mais la neutralité de la diplomatie tunisienne n’a pas aidé à promouvoir ce processus à l’étranger.